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Une performance de Lise Bardou
Texte de Loic Calmejane
Voix de Mathilde Bardou
Balada de Outono de José Afonso (Traduction française de Luísa Mariante) chanté par Lise Bardou

30 min

Le même fleuve ne se voit jamais deux fois est une performance imaginée à partir des recherches plastiques et d’écriture en lien avec la création Balises - spectacle au bord d’un cours d’eau.

La performance reprend des textes écrits par Loïc, emprunte la voix de Mathilde en communion avec les créations plastiques de Lise. L’artiste réalise une forme performative en échos avec le projet théâtral et ouvre sur des thématiques de recherche qui lui sont propres : la relation du paysage au corps et ses transformations. Lise considère l’eau comme vectrice. Sans frontières, elle se situe dans l’entre-deux territoires, elle est ainsi porteuse d’histoires, de voix et langage avec toutes les transformations que cela implique.

Le même fleuve ne se voit jamais deux fois met en lumière les rituels du personnage d’Alice présent dans le spectacle.

La performance a été présentée pour la première fois le 8 octobre 2023 à Viterbe (Tarn), dans le cadre du dispositif performance<3 de l’AFIAC - Association Fiacoise d’Initiatives Artistiques Contemporaines.

Exposition

Performance  

Le même fleuve ne se voit jamais deux fois

© Félix Morel (dans le cadre du dispositif performance<3 de l’AFIAC - Association Fiacoise d’Initiatives Artistiques Contemporaines)

«Les voyelles ouvertes du langage de l'eau» Roberto Juarroz

Depuis le début de la création du projet Balises, Lise Bardou a accumulé un certain nombre de recherches, d’expérimentations plastiques, certaines intègrent le spectacle, d’autre non, mais elles restent étroitement liées au projet, à sa construction, son élaboration. C’est pourquoi elle propose une forme expositive regroupant un choix de créations qui n’apparraisent pas dans le spectacle, ni dans la performance mais qui mettent en lumière les étapes d’une écriture plastique et dramaturgique commune (sous-jacente ?)

COMPOSITIONS
A partir de recherches graphiques extraites du paysage des berges, (vocabulaire de signes créés à partir d’éléments emportés par les crues et de leur reflet), Lise Bardou a créé des compositions de signes qu’elle a superposées numériquement aux cartographies des territoires explorés en résidence à Nages, Carbonne et Gaillac. Ces compositions, qui du signe isolé deviennent ensemble, des sortes de squelettes aquatiques, seront imprimés en grand format sur du tissu synthétique fin et transparent prenant ainsi une dimension installative. Celles-ci seront installées en miroir face à leur image en positif dessinée au fusain sur un des murs blanc de l’espace d’exposition. Le contraste entre les techniques utilisées (dessin manuel au fusain/impression numérique, Couleur/Noir et blanc) et la spatialisation de ces deux images en face à face, renvoie au rapport de dualité qu’entretien l’objet avec son image, le matériel et l’immatériel, la réalité et l’illusion.

SIGNES ISOLES 
Le signe isolé, dessiné à l’aide de pigments naturels, déjà exploré dans la performance et dans le spectacle de forme éphémère directement dans le paysage prendra ici une forme pérenne et un statut d’objet sculptural. Chaque signe présent dans les compositions choisies (voir compositions), seront isolés et reproduits aux pigments naturels sur des surfaces faites d’un mélange de sable récolté sur les rives explorées en résidence et d’enduit (travail en cours de création).

YACANA

«Yacana» a été réalisé dans le cadre de la résidence au Fablab de Graulhet en juillet 2021.

Dans ce film, aparaissent d’abord trois peaux en cuir de veaux, semblant sécher sur les berges du Dadou (cours d’eau traversant la ville de Graulhet). Sur chacune d’elles est gravé un signe. Cette écriture apparaît comme un langage primitif. En la gravant sur cuir à la machine laser, Lise fait référence à la technique du parchemin tout en faisant écho à l’importance de l’activité industrielle du cuir à Graulhet et son lien direct avec la rivière.

En documentant l’installation de ce travail sur les berges, l’aspect symbolique de ce travail se voit renforcé par l’apparition inattendue d’un lama dans la rivière et donne à cette vidéo le nom de Yacana.

“Yacana était juste et traitait tout le monde de la même manière. Elle ne faisait pas uniquement le bonheur d’un homme ou d’une femme. La nuit, pour que personne ne la voit, elle buvait l’eau des océans. Elle buvait l’eau de la douleur, l’eau de la tristesse, l’eau de la soif et de la faim. Elle buvait l’eau de la tragédie de l’espèce humaine et prévenait la montée des eaux des mers pour éviter d’inonder la terre.” Geo Caldwell

Yacana est un mythe fondateur Inca dont le lama est l’animal céleste. Elle se matérialise à la nuit tombée sous forme de constellation. Les deux étoiles “ Alpha du centaure” et “ Béta” correspondent aux deux yeux du lama céleste. Le mythe de Yacana est décrit dans un manuscrit quechua : Le lama céleste descend chaque nuit de la voie lactée pour boire l’eau des océans et sauver les hommes du déluge.

Pour plus d'informations, consulter le site de Lise Bardou

Vidéo HD 16/9 couleur/son, 8,13 min

3 Gravures laser sur cuirs 3 structures en bois 170x130cm
Crédit photo de l’artiste

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